+33 (0)9.81.07.86.22 | +33 (0)6.10.25.55.00 aborigenefr@gmail.com

Rosie Karadada

Collections

National Gallery of Victoria, Melbourne
British Museum, London
National Gallery of Australia, Camberra
Queensland Art Gallery, Gallery of Modern Art, Brisbane
Art Gallery of South Australia, Adelaide
Univerity of Melbourne, Australia…

Prix

Œuvres

Biographie

Nom: Rosie Karadada (c.1927-2008)
Tribue :        Kalumburu, Western Australia
Language: Wunambal group

Les Wandjina (parfois dit Wondjina) sont des esprits des nuages et de la pluie de la mythologie aborigène australienne qui sont représentés en bonne place dans l’art rupestre en Australie. Certaines des œuvres d’art de la région de Kimberley, en Australie-Occidentale, remontent à environ 4 000 ans.

Les histoires des Wandjina et les œuvres d’art les représentant restent importantes pour la communauté autochtone de Mowanjum. Ces êtres mythologiques impliqués dans la création du monde, sont appelés Wondjina. Les Wondjinas auraient été engendrés par Ungund (le serpent d’arc en ciel) pour continuer la création du monde qu’il avait initié pendant le temps du rêve ; ils sont décrits comme des êtres surhumains (hommes ou femmes) dont le séjour est souterrain et qui possèdent le pouvoir de donner la vie, pouvoir lié à l’eau. Ils sont associés à l’eau, à la pluie, à la fécondité et aux enfants esprits. La racine Win/Wan/Wun, très répandue en Tasmanie et en Australie, signifie eau, Wondjinas se traduit donc littéralement par « proche de l’eau ».

Les histoires de Dreamtime disent que la Wandjina a créé le paysage et ses habitants, et continue d’avoir une influence sur les deux. Lorsque les esprits ont trouvé l’endroit où ils allaient mourir, ils ont peint leurs images sur les murs de la grotte et sont entrés dans un point d’eau à proximité. Ces peintures ont ensuite été rafraîchies par les aborigènes comme méthode de régénération de la force vitale.

Le Wandjina peut punir ceux qui enfreignent la loi avec des inondations, des éclairs et des cyclones.

Aujourd’hui, les peintures sont toujours considérées comme possédant ces pouvoirs et doivent donc être abordées et traitées avec respect.

Chaque site et peinture a un nom. Les peuples autochtones de la communauté de Mowanjum repeignent les images pour assurer la continuité de la présence de Wandjina. La repeinture annuelle en décembre ou janvier assure également l’arrivée des pluies de mousson, selon la croyance Mowanjum.

Des repeintes ont eu lieu si souvent que sur un site, la peinture a plus de 40 couches de profondeur. Le style de peinture a évolué au cours de ce processus: les personnages plus récents sont plus trapus et certains possèdent désormais des cils.

Tous les wandjina présentent le même aspect général, aux caractéristiques très typiques qui les rendent aisément reconnaissables.

Certains d’entre eux ont des noms et des détails picturaux qui permettent de les distinguer individuellement des autres. Les wandjina sont représentés de face, la plupart du temps en entier sur un portrait en pied, mais il arrive régulièrement que seule la tête ou le buste ne soient peints.  Les wandjina ont un visage rond, des yeux noirs situés de part et d’autre d’un nez droit et fin.

La bouche est absente, la tradition précisant à ce sujet que les wandjinas étaient tellement puissants qu’ils n’avaient pas besoin de parler, ou que s’ils avaient eu une bouche, la pluie n’aurait cessé de tomber.

La tête des wandjina est entourée d’un halo semi-circulaire de couleur, de points ou de lignes (symbolisant les éclairs de la saison des pluies), donnant l’impression que les wandjina portent un casque ou une coiffe.

Une forme ovale est située sur leur poitrine, dans laquelle certains ont vu le coeur des wandjina, un os, ou un pendentif en coquillage.

Les peintures rupestres sont de grande taille, voire monumentales (des exemples de wandjina longs de 4 ou 5 mètres sont connus), mais des dessins plus petits ont également répertoriés. Les wandjina peuvent être représentés seuls ou en groupe.

Les peintures sont la plupart du temps réalisées sur un fond d’ocre blanc, tandis que les contours du wandjina sont réalisés avec des ocres noirs, rouge ou jaune, ce qui donne l’impression que les wandjina se détachent de la roche et fait ressortir certains détails de la composition (tels que les grands yeux noirs des wandjina).

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, plusieurs artistes de Mowanjum ont représenté le Wandjina traditionnel sur des morceaux d’écorce de ficelle.

Ces œuvres ont été vendues principalement par le biais de la mission de Kalumbaru. Certains des artistes importants de cette région incluent Alec Mingelmanganu, Charlie Numbelmoore et Jack Karedada. Ces œuvres font désormais partie des principales collections de musées du monde entier.