+33 (0)9.81.07.86.22 | +33 (0)6.10.25.55.00 aborigenefr@gmail.com

Jack Dale Mengenen 

Collections

  • Australian War Memorial, Canberra
  • National Museum of Australia, Canberra
  • Art Gallery of Western Australia, Perth
  • National Parliament Collection, Canberra
  • Jacqui McPhee Collection, Perth
  • Hank Ebes Collection, Melbourne
  • Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Motiers, Switzerland

Prix:

  • 2022 Connection | Songlines from Australia’s First Peoples in a spectacular immersive experience, National Museum of Australia, Canberra
  • 2019 Jack Dale’s artowork featuring in: For Country for Nation, Australian War Memorial Touring Exhibition, Canberra
  • 2012 Jack Dale ranked 66th in The Australian Indigenous Art Market Top 100 (AIAM100)
  • 2011 A selection of Jack’s artworks was featured in the Indigenous Law Bulletin November / December 2011 Volume 7 Issue 27

Œuvres

Jack Dale Mengenen (1922–2013)

Gardien de la culture Ngarinyin et figure emblématique du Kimberley

Jack Dale Mengenen est l’un des aînés les plus respectés du peuple Ngarinyin, originaire du nord du Kimberley, une région reculée et difficile d’accès en Australie-Occidentale. Cette terre est le berceau des Esprits Wandjina, les puissants Esprits de la Pluie. Jack Dale est souvent surnommé « The Grand Old Man of the Kimberley », en hommage à son statut de gardien des savoirs ancestraux.

Né d’un père blanc au tempérament violent, qu’il perd très jeune, Jack est élevé par la famille de sa mère aborigène. Son grand-père lui transmet dès l’enfance les savoirs traditionnels : la vie de chasseur-cueilleur, les lois du clan, et surtout, la connaissance profonde des Wandjina et des innombrables récits du Dreaming. Il restera toute sa vie l’un des derniers à détenir une telle mémoire spirituelle.

Comme beaucoup d’enfants métis de cette époque, Jack grandit dans la peur d’être arraché à sa famille par les autorités. Les lois en vigueur obligeaient en effet les enfants d’ascendance mixte à être placés dans des institutions, loin de leur culture d’origine, où régnaient l’enfermement et des conditions de vie extrêmement dures.

Mais Jack, profondément enraciné dans son environnement, survit grâce à sa parfaite adaptation au mode de vie aborigène et aux conditions extrêmes du Kimberley. Il trouve rapidement du travail comme gardien de troupeaux dans les stations d’élevage, un rôle qui lui offre à la fois un revenu et une protection contre les interventions policières. Son parcours personnel reflète l’histoire tourmentée mais résiliente du Kimberley.

Un artiste, un messager culturel

Dans les dernières décennies de sa vie, Jack Dale se consacre pleinement à la transmission de sa culture à travers l’art. Peintre talentueux, il représente son pays (territoire ancestral) dans la tradition de grands artistes comme Rover Thomas ou Freddie Timms, tout en y intégrant les figures sacrées des Wandjina et des Argulas, ces êtres puissants de la mythologie. Son épouse, Biddy Dale, est également reconnue pour ses œuvres dédiées aux Argulas.

Jack crée aussi de grands panneaux rituels, portés lors des cérémonies par les officiants. Ces œuvres, à la fois visuelles et spirituelles, sont des témoignages vivants de son engagement en faveur de la préservation des savoirs Ngarinyin.

« I have foot-walked this country plenty of times. This is a proper dreaming place. I never get lost. Toyotas, they just make tracks. »

— Jack Dale