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Wentja Morgan Napaltjarri 

Collections

  • Art Gallery of South Australia, Adelaide
  • Art Gallery of Western Australia, Perth
  • Queensland Art Gallery, Brisbane
  • Tandanya National Aboriginal Art and Cultural Institute Inc., Adelaide
  • Flinders University Museum, Adelaide
  • Kerry Stokes Collection, Perth
  • Thomas Vroom Collection, Holland
  • Collection Philippson, Belgium

Prix

  • 2007 25th NATSIAA Australian National Award
  • 2006 Alice Springs Art Prize
  • 2005 23rd Telstra NATSIAA Australian National Art Award – Museum Art Gallery Northern Territory
  • 2002 20th Telstra NATSIAA Australian National ART Award – Museum Art Gallery Northern Territory

Œuvres

Biographie

Wentja Morgan Napaltjarri est née dans une région isolée de l’Australie, dans le Désert Occidental, près du lac Mac Kay, sur un site rocheux associé aux Rêves du Lézard à Langue Bleue et aux Femmes Kungka.

On peut noter que ces thématiques sont ici liées aux Cycles Tingari, ensemble de chants, danses, motifs sacrés et histoires mettant en scène les Ancêtres portant ce nom (Tingari).

Par conséquence ce site deviendra la source d’inspiration des peintures de Wentja quand celle-ci se mettra à peindre.

Elle est la fille de Shorty Lungkata Tjungurrayi, l’un des fondateurs du mouvement artistique aborigène, mais aussi un initié important et un guérisseur réputé qui fera en sorte que l’éducation traditionnelle de sa fille soit solide.

Par ailleurs sa famille est contrainte de quitter ses terres traditionnelles pour rejoindre en 1948 une communauté lointaine qui vient de s’établir autour d’une mission luthérienne (à Haast Bluff / Ikuntji).

Là on distribue des rations alimentaires, à une époque où des sécheresses rendent difficile la quête de nourriture et d’eau dans tout le centre de l’Australie.

Pour Wentja, il s’agit du premier contact avec l’homme blanc. C’est à Haast Bluff qu’elle rencontre son mari, Ginger Tjakamarra, fils d’une artiste importante, Makinti Napanangka. Ils rejoindront par la suite Papunya, là où le mouvement artistique va éclore et se développer.

Elle démarre sa carrière comme de nombreuses femmes Pintupi en aidant les peintres hommes de sa famille, lorsque ceux-ci vieillissent.

Puis en 1996, les femmes ont enfin accès au matériel et peuvent produire leurs propres oeuvres.

Cependant, il faut attendre que Wentja s’installe au Mt Liebig pour que sa carrière décolle. Cette petite communauté, située entre Papunya et Kintore, malgré un nombre peu important de peintres, va donner à l’art aborigène quelques-unes de ces grandes figures : Wentja donc, mais aussi Lilly Kelly Napangardi, Bill Whiskey Tjapaltjarri et dans une moindre mesure Ngoia Pollard.

Il faut dire que Wentja abandonne le style classique, pour couvrir ses oeuvres d’un champ de points, denses, serrés, le plus souvent monochromes (blanc sur un fond noir), donnant un magnifique résultat où l’on imagine des vagues se mouvant sur la toile.

Ce tapis de points évoque les dunes et le paysage des sites dont elle est la gardienne. Elle y ajoute, un ou plusieurs cercles concentriques, larges, généralement peint dans un rouge brun qui vient créer un contraste (symbolisant les roches et les points d’eau); le tout dans une grande pureté. Il se créé alors un sentiment à la fois de mouvement et d’immobilité.

On sent la force des motifs anciens, plongeant leurs racines dans une tradition plusieurs fois millénaire et dans le même temps on est fasciné par la modernité du résultat. C’est là l’apanage des grands artistes aborigènes, de se saisir de la tradition mais de savoir la réinterpréter et de faire le pont entre leur savoir immense et le monde moderne, globalisé.

Finalement, on comprend d’autant mieux le succès de Wentja, de Sydney à Perth, de Londres à Paris. En 2002 elle est finaliste du fameux Testra Award.